Plan de cette page :
1. Définition
2. Éléments clés
3. Principes de base :
1. L’économie circulaire en quelques mots :
Le terme d’économie circulaire s’oppose à l’économie linéaire où on produit des biens et des services à partir de ressources diverses et on rejette des déchets qui s’entassent et … polluent irrémédiablement, avec un gaspillage effarant ! Ce modèle (on parle de « société de consommation ») a permis l’enrichissement de quelques centaines de millions d’individus aux dépens des autres, de la nature et de ses ressources qui resteront de toutes manières limitées…
Or les défis environnementaux et ceux liés à l’emploi se cumulent alors que la population mondiale augmente… Réduire les impacts environnementaux et sociaux de ce modèle économique est un premier pas mais sur le long terme, une autre solution doit être envisagée… l’économie circulaire.
Ici, dans cette « économie du partage » (on parle aussi de BEL ou « boucle énergétique locale »), les ressources utilisées pour produire sont en totalité ou en partie des déchets recyclés (pas de gaspillages !), comme cela existe dans les écosystèmes naturels (lac, forêt, marécage…). C’est donc un système de production ou d’échange visant à diminuer le gaspillage des ressources et l’impact sur l’environnement. On parle d’écoconception, d’écologie industrielle, de production propre, de réutilisation, recyclage…
L’économie solidaire prend racine dans le rapport « Brundtland » en 1987 qui définit le développement dit « durable » comme « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs« .
Le développement durable doit être à la fois :
- économiquement efficace : l’économie un moyen (entreprises créatrices d’emplois),
- socialement équitable : le social doit être un objectif (santé, éducation, emploi, habitat…),
- et écologiquement tolérable : l’environnement doit être une condition impérative !
Le développement est « durable » s’il est conçu, au sein d’une entreprise, de manière à enassurer la pérennité pour les générations futures notamment en maintenant un niveau suffisamment élevé de bénéfice. Ce concept nommé « responsabilité sociétale (ou sociale) des entreprises (RSE) » désigne les entreprises qui « intègrent les préoccupations sociales, environnementales, et économiques dans leurs activités et avec leurs partenaires sous une base volontaire ».
2. Éléments clés du fonctionnement d’une économie circulaire :
Cette nouvelle approche repose principalement sur les 4 éléments suivants :
Premier élément : une nouvelle approche de la production :
– des “boucles” de valorisation positives : on économise considérablement l’énergie et les matières premières en réinjectant dans la fabrication des produits recyclés qui ont désormais plusieurs vies (au lieu d’être enfouis ou incinérés) ou en limitant les emballages ou en optant pour des éco emballages recyclables. Ainsi, un B/S a une empreinte écologique (= impact) moindre.
– Éco-concevoir, anticiper la vie des composants et du produit : exemple de la machine à laver d’un jeune designer français Julien PHEDYAEFF qui est prévu pour durer 50 ans : livrée en kit, chaque pièce maîtresse peut être facilement changée (documentation disponible et accessible). On lutte ainsi contre « l’obsolescence programmée » des produits, véritable pandémie environnementale.
– Réparer d’abord, réutiliser ensuite, recycler enfin pour réinjecter dans le processus de production toute matière propre à devenir ou redevenir une matière première.
2° élément : une autre approche du modèle de vente qui met en avant l’usage d’un bien et non sa possession : on n’achète plus un bien, on achète son usage. D’où de nouvelles formes de consommation (covoiturages, prêts de véhicules, de machines à laver…) où on mutualise les ressources avec des produits qui sont prêtés, recyclés, réutilisés…
3° élément : une logique de coopération sur les territoires, les déchets des uns étant les ressources des autres : une économie relocalisée est forcément créatrice d’emplois. Exemples d’AMAP, d’innovations technologiques (voitures à air comprimé, centres agricoles de méthanisation, productions solaires…) qui évitent les dépendances énergétiques extérieures (pétrole, gaz…).
4° élément : une économie source de valeur économique et sociétale : selon le cabinet McKinsey, l’économie circulaire permettrait de réaliser une économie nette minimale de 380 milliards de dollars par an en matières premières en Europe ! Sans compter les bienfaits en matière de consommation relocalisée, de soutien à une activité industrielle et agricole locale dédiée à de nouvelles filières (réparation, réemploi, recyclage, production énergétiques renouvelables…).
3. Principes de base de l’économie circulaire :
Elle repose sur les quelques principes de base suivants :
- l’écoconception : prendre en compte des impacts environnementaux sur l’ensemble du cycle de vie d’un produit et les intégrer dès sa conception ;
- l’écologie industrielle et territoriale : mettre en place un mode d’organisation industrielle sur un même territoire caractérisé par une gestion optimisée des stocks et des flux de matières, de l’énergie et des services ;
- l’économie de la fonctionnalité : privilégier l’usage à la possession, vendre un service plutôt qu’un bien ;
- le réemploi : remettre dans le circuit économique des produits qui ne correspondent plus aux besoins premiers du consommateur ;
- la réutilisation : réutiliser certains déchets ou certaines parties du déchet encore en état de fonctionnement dans l’élaboration de nouveaux produits ;
- la réparation : trouver une deuxième vie aux biens en panne ;
- le recyclage : réutiliser les matières issues des déchets.